Les recettes d’Anthony Gachet pour « Être écolo au boulot »

Le permaculteur est un animal curieux.

Curieux de ce qui se fait, de ce qui se dit, de ce qui s’écrit. Pour mieux imaginer le monde de demain, il faut s’appuyer sur ses contemporains, sur leurs réflexions, leurs propositions, leurs actions… C’est un préalable qui peut sembler évident, mais qui n’est pas toujours respecté à la lettre malheureusement.

À La Permaculturelle, l’espace de coworking que nous avons imaginé et créé à Lyon, nous nous revendiquons et nous inspirons de la permaculture.

Mais c’est avec beaucoup d’humilité, et bien peu de « légitimité » que nous portons cet étendard. Nous ne sommes ni de grands experts en montage et création d’entreprises, ni des conseillers émérites en permaculture. Nous avons seulement eu une intuition. Celle que la permaculture, par sa méthode et ses éthiques, peut aider les entreprises à devenir plus « fertiles » et « humaines ». Et vous savez quoi, nous n’avons pas été les seuls à avoir cette intuition.

Du coup, et après un achat conséquent de bouquins (thanks à l’excellente Librairie Permaculturelle) nous avons potassé un maximum de littérature sur le sujet, sur les liens que nous pouvons tisser entre la sphère économique et l’approche permaculturelle. Et voici venu le temps du partage, avec un premier retour sur le livre qui s’intitule « Être écolo au boulot, S’inspirer de la permaculture en entreprise » d’Anthony Gachet.

L’avis de Vincent Patrin, fondateur de La Permaculturelle

J’avoue. C’est avec un poil de condescendance que j’ai abordé cet ouvrage paru aux éditions ulmer en 2020. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne faisait pas partie de ma « toplist » initiale. Faudra que j’en parle à mon psy… Bref, j’ai revu mes a priori depuis, et lu avec attention les différents chapitres qui composent ce livre.

Dans la première partie, l’auteur propose de « s’inspirer de la permaculture dans son environnement professionnel » et donne quelques clés pour y parvenir.

L’observation de soi et de ses collègues, la mise en place de solutions lentes, la création ou « re-création » de liens collectifs, la mobilisation d’une communauté autour de valeurs, la modification de notre rapport à la production, le fait de « remettre le vivant » au cœur de la vie des entreprises, les objectifs de sobriété… Les pistes d’actions proposées sont diverses et visent à des améliorations profondes et durables. Le propos est clair, bien documenté, bien « éditionné ». Aussi, l’auteur est allé chercher des références intéressantes, notamment dans les domaines de la CNV (Communication Non Violente), de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), ou en s’intéressant aux organisations socialement engagées… C’est assez agréable à lire et instructif, notamment pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir les principes généraux de la démarche permaculturelle, et savoir comment les appliquer à l’échelle de l’entreprise.

Dans une deuxième partie beaucoup plus pratique, l’auteur donne une foultitude d’exemples et d’actions réalisables à l’échelle de l’entreprise.

Impact du numérique, zéro-déchet, déplacements, nature au bureau, potagers d’entreprise… Anthony Gachet dresse ici une liste de choses à faire pour être plus « écolo au boulot ». Cette partie, voulue comme une « boîte à outils » par l’auteur, tourne parfois à l’inventaire à la Prévert. On y compile tous les petits – et grands – leviers actionnables en entreprise. Ça part un peu dans tous les sens, mais les personnes qui se lancent y trouveront un maximum d’astuces. Ceux qui ont déjà réfléchi et planché sur ces questions seront peut-être un peu moins « rassasiés »… Quoi qu’il en soit, le tout fonctionne bien. C’est clair, bien illustré, facile à lire, très contemporain. Je recommande pour celles et ceux qui veulent s’initier à la permaculture en entreprise ou tout simplement être « plus écolo au boulot » !

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